L’élection présidentielle se dessine plus incertaine que jamais. Pourtant la France, qu’il s’agisse du taux de chômage, de la croissance, du niveau de la dépense publique, ou de la dette, se trouve perpétuellement en queue du peloton européen. Nous nous singularisons en essayant d’éviter les réformes que nos voisins ont déjà mises en oeuvre et qui sont nécessaires dans un contexte de mondialisation et de concurrence exacerbée entre les pays. On peut regretter la mondialisation; c’est un fait. Les technologies ont évolué, l’interdépendance est là. Nous ne pouvons vivre isolés. Au contraire, la France est forte quand elle part à la conquête du monde, avec ses atouts, en nouant les compromis entre notre art de vivre et la compétition mondiale. Bien sûr il ne faut pas être naïfs et réorienter l’Europe, conditionner l’ouverture commerciale à la réciprocité, gérer les flux de population en ayant conscience que nous devons rester maîtres de notre destin.
Il y a place pour un débat sur l’avenir de notre beau pays ; il est encore temps pour se reprendre. Au lieu de cela, on déplore chaque jour une campagne escamotée, avec un bilan évanoui tout comme le Président est empêché. Avec vous, je porte au Sénat cette voix de l’exigence et de l’espoir. Vous trouverez dans les pages suivantes quelques uns des sujets sur lesquels j’ai été amené à intervenir. Et la campagne présidentielle, je le souhaite, permettra une alternance franche pour repartir sur de bonnes bases. A nous d’y travailler, ensemble.
Bien cordialement,
Vincent Capo-Canellas